Du fond du Moyen Age, la tradition s'est conservée jusqu'à nous: la ceinture de chasteté se porte bien; elle se porte même très bien, si l'on en juge par ces photographies. Hal Hegebottom fabrique sur mesure le modèle si joliment présenté sur ces deux pages. Il a accepté de confier ses secrets à Penthouse.
Aujourd'hui cet instrument, dont on ne sait plus s'il est de chasteté ou de la perversité (les deux probablement) est d'un usage, oserons-nous dire, courant: il s'en est vendu 35 000 en 1987. Hal Hegebottom fabrique les modèles les plus élégants et les plus pratiques. De sa bonne ville de Manchester (England) il répond pour Penthouse à l'interrogatoire serré de l'inspecteur Dante Vacchi.
Penthouse: Comment l'idée vous est-elle venue de fabriquer des ceintures de chasteté?
Hal Hegebottom: Cela remonte très loin, à presque vingt-cinq ans. Un monsieur qui fabriquait des instruments de précision m'a montré une ceinture en me demandant de la copier. C'était la première fois que j'en voyais. Je n'ai trouvé aucune objection à faire ce qu'il me demandait. Au contraire, je me suis mis à m'intéresser au sujet. J'ai fait des recherches et plus j'avançais, plus j'étais intrigué. Mais j'avais beaucoup de difficultés à rencontrer les clients. Alors nous avons décidé avec un collègue de passer une annonce dans un journal de grande diffusion et d'attendre ce qui allait se passer. Nous avons rédigé le texte très soigneusement en éliminant l'expression ceinture de chasteté parce que cela pouvait choquer. Nous parlions de matériel de haute technologie, luxueux et pratique pour sauvegarder l'honneur des hommes mariés, des pères de filles nubiles, des fiancés infligés de futures moitiés à la cuisse légère. Quelques jours après l'annonce, nous avons reçu plus de six cents demandes d'information, et chaque jours davantage de lettres. En plus du modèle simple en cuir et lames métallique, nous avons fabriqué des modèles de luxe artistiquement élaborés et destinés aux sex-shops. Au début, nous copions les modèles anciens, comme ceux exposés dans les musées. Naturellement les nôtres étaient plus pratiques, plus légères, plus esthétiques. Les commandes n'ont cessé d'affluer et aujourd'hui j'en reçois de toutes les parties du monde.
Penthouse: D'où en particulier?
Hal Hegebottom: Les plus nombreuses viennent de France, des Etats-Unis et de Belgique. Mais aussi d'un peu partout, du Moyen-Orient par exemple, où elles passent, dit-on, par les ambassades. Elles sont expédiées par la valise diplomatique! Mais en règle générale, la France est mon meilleur client. Il est certain que la demande est grande et le serait encore davantage si j'avais une usine. Cependant je n'y tiens pas. Mon maximum de production en ceintures haut-de-gamme est de deux, peut-être trois pièce par semaine - mais trois, c'est vraiment le maximum. Cela fait une centaine ceintures par an environ. Je travaille entièrement à la main. Je fais un travail de haute précision. Nous ne sommes pas les seuls sur le marché, je sais, mais les ceintures que nous produisons sont les meilleures, parce qu'elles sont très esthétiques et qu'on peut les faire porter sous une robe du soir transparente et exciter tout le gratin d'une party sans courir le risque de voir sa femme, sa fille, sa maîtresse ou son copain homo se faire violer... ou céder à la tentation.
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